La session « Agility, resilience, innovation : creating the right dynamic », organisée dans le cadre du salon MoneyLive, s’est déroulée le 15 avril 2021. A cette occasion, plusieurs professionnels du secteur bancaire, essentiellement basés au Royaume-Uni et en Europe, ont tenté d’analyser les leçons de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et son impact sur le fonctionnement des entités financières. Plusieurs axes de réflexions ont émergé, irriguant différents pans des organisations :
- Culture du changement: la crise sanitaire a renforcé la nécessité d’adaptation et d’agilité au sein des entités financières. Cela a bien évidemment impliqué, comme dans d’autres secteurs d’activité, une évolution des modes de travail, mais également un nécessaire accompagnement des collaborateurs dans un univers de plus en plus axé sur le distanciel. Les entités financières pointent à ce titre plusieurs enjeux clés : la définition d’un équilibre entre le concept « d’individual empowerment » et la culture d’entreprise, l’évolution des modes de management, sans oublier l’avènement de nouvelles formes de leadership.
- Le rôle clé des nouvelles technologies: dans l’univers des paiements comme dans d’autres secteurs d’activité, la crise sanitaire liée à la Covid-19 a conduit à une accélération de la transformation digitale. Dans ce contexte, plusieurs technologies émergentes sont considérées comme essentielles pour accompagner cette mutation : l’intelligence artificielle, qualifiée d’atout maître pour l’évolution des back offices, de la sécurité et de la relation client, ainsi que la data, instrument d’une nouvelle forme de rapports axés sur la personnalisation. Situation pointée par les experts : cette réalité n’occulte pas la nécessité de travailler sur les contours opérationnels, réglementaires et sécuritaires de ces innovations, protection des données et accompagnement des collaborateurs se trouvant au centre du dispositif.
- Evolution des produits et services financiers: ne l’oublions pas, l’avènement technologique lié à la crise financière conduit également, à plus long terme, à une « sophistication » des produits et services bancaires dans le sens de la digitalisation et du sur-mesure. Situation que nombreuses entités financières ont déjà intégré en définissant des stratégies sur le long terme, intégrant la notion d’incertitude découlant naturellement de la période actuelle.
Partant de cette analyse, une question a émergé : à quoi doit ressembler une banque robuste, de nos jours ? Interrogation à laquelle les professionnels ont répondu d’une façon relativement protéiforme : intégrer la nouvelle donne axée sur l’incertitude, embrasser les nouvelles technologies, accompagner l’humain qu’il soit collaborateur ou client de l’entité – sans oublier les professionnels et entreprises dans un contexte plus BtoB – apparaissent comme des prérequis indéniables. A cela s’ajoute l’importance de la définition d’une stratégie pragmatique, axée sur le long terme, prenant en considération non seulement les objectifs business et technologiques de l’entité financière mais également les réalités réglementaires et sociétales propres à un univers désormais en profonde mutation.
Pôle Études | Partelya Consulting
Par Andréa TOUCINHO, Directrice Études, Prospective et Formations,