R&D : Ingenico se penche sur les modes de consommation de demain

« Le paiement se trouve au cœur de la transformation digitale des commerçants. A travers le paiement, c’est la relation client qui est adressée. Nous travaillons sur ce sujet avec l’ensemble de nos clients ». C’est sur cette note prospective qu’a été introduit l’Afterwork Ingenico du 29 août 2019. Organisé au sein du Lab Ingenico à Paris 15ème, l’événement a été l’occasion d’échanger sur la stratégie d’un acteur incontournable de l’écosystème des paiements.

2,643 M€ de chiffre d’affaires en 2018. Plus de 30 M de terminaux déployés. 25 centres R&D. Plus de 5 Md de volumes de transactions. Tels sont les chiffres clés de la société Ingenico, présente dans 170 pays avec plus de 8000 employés. La société, qui compte 88 sites dans le monde, a notamment construit sa stratégie autour d’acquisitions clés pour l’évolution de l’écosystème des paiements. Exemples : Ogone ou encore Global Collect. Cette richesse permet d’assurer une « capacité à accompagner différentes typologies de marchands », assure l’entité. Au niveau organisationnel, deux business units constituent le moteur d’Ingenico : banques et acquéreurs, d’une part, et retail, d’autre part. « Plus de trente millions de terminaux sont déployés dans le monde, en sachant que 2018 a été l’année de l’équilibre entre cette activité et celle du retail », précise la société. Les clients d’Ingenico sont des acteurs de différents secteurs d’activité : retailers mondiaux comme Carrefour et Ikea, grands noms de la mode comme Sephora ou Zara, sans oublier les acteurs de la restauration et des loisirs comme Sodexo et Starbucks. Parmi les verticales principalement étudiées dans le contexte actuel figurent les parkings, les vending machines ou encore le transport via le concept de l’open payment, soit l’utilisation de la CB comme titre de transport, avec une conviction forte : « Pour adresser le paiement, il faut travailler sur l’ensemble de la chaîne de bout-en-bout et ne pas se limiter au terminal ». Et de fait, consciente de l’évolution des modes de consommation et notamment de l’effacement des frontières entre l’instore et l’online, la société parie sur une « multiplicité des parcours ». Pari qui suppose que le paiement s’intègrera progressivement dans des parcours expérientiels de plus en plus personnalisés. De quoi justifier que le Lab Ingenico teste actuellement de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, via un partenariat avec IBM autorisant l’ajout d’une brique Watson dans les chatbots, les wallets, qui sont en plein développement dans certains pays, ou encore le commerce vocal. Une certitude : le mobile sera demain un support autorisant non seulement le paiement, mais également l’hébergement de cartes fidélité et l’identification. Ces prototypes, utilisés à ce jour uniquement à des fins d’expérimentation, reposent sur un principe de positionnement agnostique.

Au cœur de ces mutations, l’enjeu de la globalisation est également adressé par l’entité, très active au sein de nexo avec 100 000 terminaux déployés en Europe et 2,5 Md€ de transactions traitées, chiffre qui augmente chaque année grâce aux retailers comme Carrefour ou encore Adeo. « Nous sommes convaincus que la standardisation est un élément clé pour adresser plusieurs pays et régions », souligne la société, avançant que cette rationalisation permet de libérer une capacité d’investissement non négligeable pour travailler les innovations. Et de fait, Ingenico est présent dans 170 pays, notamment l’Europe où la licence européenne permet de couvrir la monétique centralisée dans plusieurs pays. « Nous avons ouvert cette année l’Italie avec Pagobancomat, la Finlande ou encore la Suède, sans oublier, plus récemment, la Norvège et le Danemark ». Mais l’Europe ne se veut pas le seul terrain de jeu d’Ingenico qui travaille également sur l’Australie et la Nouvelle Zélande, pays marqués par une forte croissance du cashless. L’Amérique Latine – et plus particulièrement le Mexique – figure également dans la ligne de mire de cet acteur séduit par la croissance potentielle de cette région.

Par Andréa TOUCINHO, Directrice Études, Prospection et Formations,

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