La fintech Lydia a marqué l’actualité, le 8 décembre 2021, en annonçant une levée de fonds de plus de 100 millions de dollars, amenant sa valorisation à plus d’un milliard de dollars. De quoi passer du statut de simple fintech à celui de véritable licorne de la French Tech française. Mais ce n’est pas tout. Cette évolution met également en exergue le potentiel de la fintech européenne dans un écosystème financier aux multiples enjeux.
Et de fait, dès ses débuts en 2013, cette société spécialisée dans le paiement mobile s’est particulièrement démarquée, notamment au sein de jeunes générations soucieuses de services ergonomiques et mobiles. La fintech Lydia compte ainsi 5,5 millions d’utilisateurs, dont un tiers des 18-35 ans. Capitalisant sur cette appétence conférée par les plus jeunes, la société vise désormais un statut plus grand public et espère ainsi d’ici à 2025 être le compte principal de 10 millions d’Européens. Un parcours qui implique plusieurs initiatives stratégiques, dont un partenariat avec l’acteur chinois Tencent, ou encore une politique de diversification ayant mené à des positionnements dans l’univers des professionnels, ou encore des technologies émergentes avec un attrait pour les cryptoactifs. Prochaines étapes de Lydia : le crédit et l’investissement. 800 collaborateurs devraient être recrutés dans les trois prochaines années avec pour objectif de se déployer dans d’autres pays européens dont l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie après une exportation récente au Portugal. Preuve que le secteur de la fintech européenne a de beaux jours devant lui et que bon nombre d’acteurs de cet écosystème ambitionnent de dépasser les stratégies de niche pour viser un statut de « méta fintech » voire de « néobanque ».
Plus qu’une simple annonce institutionnelle marquant une étape décisive pour un acteur de la fintech française, cette évolution témoigne une fois de plus du potentiel des acteurs européens de la nouvelle économie dans la construction de la finance de demain.
Andréa Toucinho
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